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Les résultats du premier sondage national du personnel académique contractuel

La majorité du personnel académique contractuel (PAC) dans les universités et collèges du Canada n’a pas choisi de travailler sous contrat. C’est ce que conclut un sondage mené par l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU), dont les résultats sont rendus publics aujourd’hui.

Selon le sondage :

  • Plus de la moitié (53 %) des répondants veulent être nommés à un poste menant à la permanence dans une université ou à un poste à temps plein et permanent dans un collège et c’est même le cas des répondants qui ont de 16 à 20 années d’enseignement à leur actif;
  • Seulement 25 % des répondants ont indiqué qu’ils ne voulaient pas de telles nominations et les autres se sont dits incertains;
  • Les femmes et les membres racialisés du PAC font plus d’heures de travail par cours par semaine que leurs collègues et sont plus susceptibles de vivre dans des ménages à faible revenu;
  • Les deux tiers des répondants ont déclaré qu’en raison de sa nature intermittente, leur emploi a eu des répercussions sur leur santé mentale et seulement 19 % pensent que leur établissement postsecondaire est un employeur modèle et un partisan de bons emplois.

« Jusqu’à maintenant, nous n’avions pas une idée claire des conditions de travail du PAC à l’échelle du pays, a déclaré David Robinson, directeur général de l’ACPPU. Nous constatons que le PAC est généralement sous-payé, croule sous le travail et manque cruellement de ressources. C’est la sombre réalité de la majorité de ces enseignants, qui se sentent pris dans un cercle infernal de contrats, d’emplois à temps partiel ou précaires. »

Au Canada, le PAC est un segment des effectifs académiques qui connaît une croissance rapide. Entre 2005 et 2015, le pourcentage de professeurs d’université travaillant à temps partiel et sur une partie de l’année a bondi de 79 %, contre seulement 14 % pour les professeurs réguliers. Les effectifs étudiants ont augmenté de 28 % durant la même période.

« Au lieu de créer des postes permanents à temps plein, les administrateurs préfèrent de plus en plus – à tort – avoir recours à des contrats distincts, de courte durée et mal rémunérés, souligne David Robinson. Ce faisant, ils manquent d’équité envers le PAC et les étudiants. »

Plus de 2 600 membres du PAC ont répondu au sondage en ligne, qui s’adressait aux membres du personnel académique contractuel qui avaient donné au moins un cours dans l’année académique 2016-2017 dans un établissement d’enseignement postsecondaire au Canada.